Bruxelles Laïque Echos est le trimestriel sociopolitique de Bruxelles Laïque asbl et propose des dossiers thématiques abordés sous le prisme du libre-examen.
Missionnée de l’accomplissement des idéaux d’émancipation et d’égalité, immergée au cœur d’une équation sociétale fragile, soumise aux exigences qualitatives tant collectives qu’individuelles, négligée régulièrement, sous-financée structurellement, objet de réformes multiples… Comment se porte l’école aujourd’hui ? Comment gère-t-elle le quotidien avec la complexité d’un équilibre composé d’autant de protagonistes impliqués (enseignants, élèves, parents, directions, pouvoirs organisateurs…) ?
Ce numéro propose de faire un diagnostic de cette institution fondamentale en interrogeant ses grandeurs et ses misères. Miroir de la société, en plus d’être soumise à des problèmes structurels qui poussent les enseignantes et les enseignants à des mouvements massifs de grève, l’école est aussi l’objet de critiques qui lui font porter le poids de problèmes sociaux dont elle est victime. C’est pourquoi nous devons aussi analyser les bonnes pratiques qui émergent, afin de bousculer les imaginaires, de se retrouver de l’ambition et de ne pas céder aux lobbies et aux diktats de tous bords. Cette analyse sera l’occasion de réaffirmer les positions fortes de la laïcité sur « l’institution école » en matière de neutralité, d’espace d’émancipation et d’égalité, sans omettre le principe de gratuité. En tant qu’association laïque, il s’agit bien de proposer des constats et des pistes d’ajustement réalistes.
PRINTEMPS 25
Les atteintes à l’environnement et le rôle de l’humain dans le réchauffement climatique interrogent la conception classique de l’humanisme. Les dérives extractivistes du mode de production en place sont la conséquence de choix politiques collectifs. Or, en réaction à cette situation, le discours visant à culpabiliser les individus se répand et le rôle des grandes entresprises est peu remis en question. L’échec de l’écologie politique à influencer le cours des choses est interpellant.
Il y a donc un paradoxe entre les progrès matériels apportés par le développement économique et leurs conséquences sur l’environnement et sur l’humain. En tant qu’humanistes, nous devons porter une attention particulière au discours et à la méthode scientifique pour réfléchir à ces enjeux. Se faisant, ceux-ci dvoient être articulés à nos principes de justice sociale et réciproquemment. La dimension urbaine de notre contexte bruxellois est aussi importante. Comment intégrer celle-ci dans une perspective progressiste et cohérente ?