Bruxelles Laïque Echos est le trimestriel sociopolitique de Bruxelles Laïque asbl et propose des dossiers thématiques sur divers enjeux bruxellois et actuels, abordés sous le prisme du libre-examen.
Le système de notation par « étoiles » ou sur cinq est désormais partout. Propulsés à vitesse grand V par les GAFAM, la notation est observée dans la consommation de biens et services de toutes sortes et, plus inquiétant encore, sur le travail des prestataires. Ce modus operandi tend à s’étendre et à se normaliser. Ce phénomène de mise en concurrence des personnes est interpellant, notamment parce qu’il menace directement la solidarité entre travailleuses et travailleurs, souvent issus d’un milieu précaire. Ce qui se veut à la base un système d’échanges d’informations peut devenir un outil qui peut, potentiellement, causer du tort. Entre anonymat et bienveillance, comment faire la part des choses ?
Un numéro qui aborde la question de la notation au sens large, en nuançant certaines généralités, sans épargner les constats qui fâchent. L’empire de la notation est une réalité indéniable. Reste à savoir comment naviguer à travers ses méandres et réfléchir aux manières de dompter, autant que possible, les outils qui orientent nos actions individuelles et choix politiques.
Comme de nombreuses capitales, Bruxelles se voit attribuer des représentations aussi diverses que paradoxales. Idéalisée, controversée, dotée de pouvoirs et de faiblesses, Bruxelles est une Cité ; un espace de vie, de relations et de tensions. Soumise à la nécessité d’être organisée, elle est traversée par la recherche de justice, d’égalité et de solidarité, même si elle reste frappée par un ensemble d’injustices et d’inégalités. La Cité dépasse la simple ville, en ce sens où la Cité est un espace politique, démocratique, à part entière. Ce qui est le cas de Bruxelles, en tant que Région, entité fédérée. Cela interroge naturellement le sens et la portée de la solidarité à l’échelle urbaine et locale.
La manière dont chacune et chacun de nous habite et vit la Cité dépend d’une myriade de variables et de détermination, dont plusieurs tombent dans l’angle mort de notre vie démocratique. Qu’est-ce aujourd’hui d’habiter une ville cosmopolite ? La Cité engage les citoyens qui la composent. Comment comprendre la citoyenneté, autant dans ses marges – citoyens avec ou sans papiers, avec ou sans logement – et potentiels dynamiques d’intégration à la vie civique, que dans les devoirs qu’elle implique ?
Quel est notre rapport à la Cité et à l’espace public ? À ce qui y est visible ou invisibilisé ? Comment se distinguent les quartiers ? Comment les citoyens s’y sentent-ils ? Comment s’organisent les dynamiques entre ses différents niveaux de pouvoir ? Quelle est la place / la fonction de la culture ?
Ce numéro se veut l’occasion de souligner le travail d’accompagnement des publics qui suivent des ateliers d’alphabétisation ou de français langue étrangère au sein de notre institution, et celui, plus généralement, du secteur de la cohésion sociale. Par le libre-examen, il interroge des pistes de réflexion quant à la prise en charge des publics, à l’intégration des services et le rapport avec les politiques, mais questionne aussi le lien social et l’accès aux droits, notamment des personnes les plus vulnérables.
Un dossier thématique qui pose la question de la cohésion sociale, invitant toutes et tous à un exercice critique quant à ses propres croyances, pratiques et choix démocratiques en tant citoyennes et citoyens.