DES.HUMANISMES : HUMAIN, INHUMAIN, NON-HUMAIN

par | BLE, DES.HUMANISMES, Laïcité

L’humanisme est un concept historiquement très riche, mais par le fait même c’est ce qui en fait une notion polysémique, voire polémique, à l’heure où les guerres et la domination des humains sur la nature interrogent nos manières de vivre.

Réfléchir à l’humanisme, c’est d’abord réfléchir à l’expérience humaine, notamment à l’organisation politique de nos sociétés et à l’équilibrage de nos droits et libertés, mais aussi, par déduction logique, à ce que l’organisation sociale produit comme effets de déshumanisation, notre conception de ce qui est inhumain et, également, à notre rapport à tout ce qui est non-humain.

Alors, de quoi parle-t-on exactement, aujourd’hui, quand on parle d’humanisme ?

D’entrée de jeu, pourquoi ce titre au pluriel, des.humanismes, alors que notre sujet, notre thématique, est l’humanisme, au singulier ? Pour répondre à cette question, nous pourrions épiloguer sur plusieurs raisons, mais il y en a deux en particulier que nous retiendrons pour le présent exercice. D’abord, parce que le sujet humain se construit bien souvent à travers l’altérité et la différentiation qui l’accompagne. « Je suis moi, car je ne suis pas l’autre ». Si on lit ou que l’on entend « des humanismes », nous pensons tout de suite à la dichotomie entre humanité et déshumanisation. Il y a donc le « moi » et le « nous », face à l’autre et aux autres. Ensuite, parce que l’expérience humaine est complexe et que sommeillent à l’intérieur de chacune et chacun de nous, plusieurs visages différents. Selon un vieil adage japonais, nous avons tous trois visages. Un premier, qui est notre visage public, celui que nous montrons au monde. Un deuxième, qui est notre visage privé, que nous montrons aux gens proches de nous. Et, un troisième, qui est notre visage intime, celui que nous ne montrons à personne. Cela résume bien en quoi l’humanité, en tant que concept, est complexe et multiforme. D’ailleurs, chacune et chacun de nous avons de multiples identités et appartenances, en plus de nos personnalités complexes, nos contradictions, etc.

Bref, bien que dans ce qui suit nous allons développer le concept d’humanisme de façon analytique, en cherchant à montrer les complémentarités et les débats derrière ses multiples expressions, artistiques, culturelles et intellectuelles à travers les époques, l’expérience humaine reste un phénomène trop complexe et évolutif pour en faire une notion figée et, encore moins, en revendiquer le monopole. Ce qui ouvre sur le libre-examen et le débat…

BRÈVE HISTOIRE DE L’HUMANISME[i]

Dans l’histoire des idées, l’humanisme émerge au 15e siècle, à l’époque de la Renaissance. En un sens, nous pourrions dire que cette époque doit son nom à un désir de l’humanité de regagner une emprise sur son expérience, enfouie sous le dogmatisme de la religion, qui voulait que le temporel soit accessoire. La Renaissance trouve d’abord son impulsion dans un renouement avec les textes de l’Antiquité, c’est-à-dire la philosophie grecque et la politique romaine, dans un désir de rupture avec l’imperium du christianisme. C’est d’ailleurs, notamment, en Andalousie, grâce à l’apport des travaux d’intellectuels arabes (Avicenne et Averroès étant les plus connus), ayant travaillé des textes, parfois perdus, de l’Antiquité, notamment de Platon et Aristote, que ces idées ont fait leur retour en Europe, ou plutôt sans l’interprétation chrétienne de celles-ci. Ce voyage des idées est en soi une invitation à en revenir à l’histoire et à considérer le pluralisme des idées et des coutumes comme le réservoir du moteur de l’humanisme, qui nous est à toutes et tous donné en commun.

La Renaissance fut celle de l’émancipation de l’humanité face au dogmatisme des religions, autant sur les plans artistique, scientifique et culturel (le pluralisme de l’expérience humaine!). Sur le plan des idées, c’est un moment charnière dans l’histoire de la philosophie occidentale. Celui-ci coïncide avec la découverte des Indes et du Nouveau Monde, mais aussi avec l’essor de l’imprimerie qui facilite la transmission du savoir et des idées. Les guerres européennes sur les ruines de l’Empire romain, dont l’Église est partie, accélèrent-elles aussi la course vers une philosophie nouvelle, qui pourrait permettre d’imaginer un monde moins hostile et plus propice au fleurissement de l’humanité.

C’est dans ce contexte que les personnages qui ont donné corps à la tradition humaniste se sont inscrits. L’un des plus connus d’entre eux est Érasme. Fervent critique de la tradition catholique, on l’identifie souvent à la notion d’esprit critique, s’opposant au dogmatisme et revendiquant la liberté de penser librement. Son héritage est aujourd’hui bien présent en Europe, notamment avec le programme d’échange universitaire qui porte son nom, Erasmus.

Mais c’est surtout en Italie, et plus précisément dans la région de Florence, en Toscane, que se développe l’humanisme et ses créations et legs les plus connus. En ces pages, nous avons notamment déjà écrit sur Machiavel, que nous avions décrit comme un précurseur dans la tradition laïque.[ii] Ce dernier, en séparant, à la manière des Anciens et en s’inspirant de l’histoire, a séparé la politique de la morale et de la religion, s’insurgeant de l’influence de l’Église dans la politique italienne. Ce faisant, il avait ainsi créé la science politique moderne mais, surtout, donné à la raison pratique sa pleine autonomie face à la raison contemplative – fortement instrumentalisée par l’Église et rendant les peuples totalement dociles et vulnérables face aux puissances extérieures. Il s’agit là d’une véritable révolution dans la tradition humaniste.

Cet esprit humaniste s’exprima alors dans divers domaines, notamment les arts et, là aussi, à travers un retour aux canons de l’Antiquité. Pensons au David de Michel-Ange et la représentation du corps humain, débarrassé des tabous moraux de la religion. Ce qui demeure controversé depuis, et encore aujourd’hui, comme nous l’avons vu durant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, où la simple allusion à la nudité caractéristique des jeux originaux dans l’Antiquité, a enflammé les passions et polarisé les opinions.

Dans le monde scientifique, des figures comme Leonard de Vinci et Galilée ont apporté des contributions incommensurables, rompant eux aussi avec les dogmes de l’Église. L’héritage de leurs œuvres et découvertes quant aux méthodes scientifiques et à l’architecture et l’ingénierie représente une rupture extraordinaire avec le conservatisme qui caractérise le Moyen-Âge, où l’emprise de l’Église rendait toute innovation et toute remise en question tout à fait impensables.

En somme, ce que nous pouvons retenir de la Renaissance, berceau de l’humanisme, c’est un retour à l’Antiquité, permettant de renouer avec un désir intellectuel, artistique, culturel et scientifique d’explorer les potentialités de l’humain dans le monde temporel. Cela a été rendu possible, sur le plan philosophique, par une émancipation à la fois individuelle et collective de la raison pratique face à la raison contemplative.

C’est dans ce contexte que d’aucuns voient la Modernité, sur le plan philosophique et intellectuel, comme une suite de débats s’appuyant sur les fondements posés par les humanistes de la Renaissance. Que l’on pense à Descartes et son fameux « je pense donc je suis », où il pose d’abord sa propre existence avant celle de Dieu (puis, la critique de Spinoza qui l’accusait d’exagérer le rôle du libre-arbitre chez l’humain…).

Ensuite, cette idée de l’autonomie humaine, grâce à la raison pratique et à l’émancipation par la connaissance, constitua l’horizon discursif commun aux Lumières, permettant de débattre de la nature humaine (« l’homme est né bon, mais la société le corrompt », de Rousseau[iii]), de la connaissance (la « révolution copernicienne » opérée par Kant[iv]), et des inégalités entre les humains et les manières politiques d’y remédier (les théories du « contrat social », notamment). D’ailleurs, le point d’orgue de cette période est sans doute la Déclaration (française) des droits de l’homme et du citoyen, de 1789, suite à la Révolution, et clamant l’égalité entre les hommes (contexte historique), dès leur naissance.

Puis, il y a eu Nietzsche et sa célèbre phrase « Dieu est mort », dans une tentative philosophique de libérer la morale de l’emprise de l’héritage judéo-chrétien. C’est la figure du « surhomme », qui s’appuie sur le faux dilemme entre chaos et ordre ou principes divins.

Finalement, puisque nous pourrions multiplier longtemps les exemples, terminons sur les débats contemporains dans le monde intellectuel français. Les débats entre Sartre et Camus par exemple, sur la nature humaine, l’existentialisme et la légitimité de la violence constituent, en quelque sorte, les prémisses de plusieurs débats qui suivirent dans le monde anglo-saxon et qui tendent à s’étendre au-delà des frontières, dans le monde occidental, entre universalisme et particularisme, que ce soit dans les domaines du droit, de la justice sociale ou encore des relations entre les peuples, particulièrement sous un prisme historiciste. Ce qui pose la question à savoir s’il y a un seul humanisme… Sur ce, passons donc maintenant de cette histoire synthétique de l’humanisme à son expression contemporaine.

L’HUMANISME DES DROITS HUMAINS

Bien que, comme nous l’avons dit d’entrée de jeu, l’expérience humaine soit complexe et a plusieurs visages, il n’empêche que l’humanisme que nous défendons, en tant que mouvement laïque en Belgique, lui, est bien univoque. Il en ressort de ce que nous avons dit plus haut que cet humanisme se caractérise par une émancipation de la raison pratique, comme objectif, qui permet à chaque personne, ainsi qu’aux collectivités, une liberté de pouvoir explorer, sans interférences arbitraires, les possibilités qui leur sont offertes dans le monde temporel. La laïcité, en tant que principe politique de séparation des pouvoirs, insiste donc sur les conditions pratiques de la mise en œuvre de cet idéal humaniste.

Selon le Centre d’Action Laïque (CAL), l’humanisme est d’abord et avant tout une « éthique de pensée », laquelle s’appuie sur la Déclaration universelle de droits de l’Homme, de 1948.[v] En d’autres mots, l’humanisme de cette Déclaration incarne l’émancipation que nous avons décrite plus haut et l’inscrit comme principe de droit universel. Le « droit d’avoir des droits » est, par essence, universel et sert de base, à la fois éthique et juridique, pour affirmer le droit de toutes et tous de pouvoir s’émanciper et explorer ses potentialités dans le monde temporel, mais aussi d’être traités de façon équitable et égale devant la loi.

C’est-à-dire qu’il s’agit de transposer sur les plans juridique et politique la liberté de chacune et chacun de pouvoir s’émanciper des dogmes, religieux ou autres, pour pouvoir entreprendre une démarche libre-exaministe, afin d’explorer ses potentialités et de choisir de manière autonome ses plans de vie, de les réviser, de les confronter de façon pacifique à d’autres, de les réaliser… et d’en assumer les conséquences. En d’autres mots, le droit de toutes et tous de pouvoir mener, selon ses propres termes, dans les limites de la loi bien évidemment, sans interférence arbitraire, ce qu’est une vie qui vaut la peine d’être vécue et de mener ses propres expériences de vie.

C’est ainsi que cette éthique établit les critères sur lesquels elle s’érige pour guider l’esprit critique vers l’établissement de jugements bien pesés envers des politiques, des lois et de leurs applications, des décisions de justice, des manières institutionnalisées de contestation du pouvoir, etc., afin de mesurer leur adéquation avec l’idéal humaniste.

Dans cette perspective, l’État a donc une obligation positive, en vertu du principe d’égalité des chances, de diffuser les savoirs à travers l’accès à une éducation gratuite, le subventionnement de l’éducation permanente, le subventionnement de la culture, l’accès au savoir pour les personnes marginalisées, notamment en prison, etc.

Pour synthétiser, l’humanisme tel que nous le concevons, est une éthique de pensée qui s’appuie sur la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, afin de garantir les libertés fondamentales qui, elles, sont héritées de l’histoire de l’humanisme et qui se résument dans le respect de l’autonomie de la raison des individus, afin de leur permettre d’explorer leur plein potentiel dans le monde temporel, émancipée de toutes injonctions dogmatiques ou arbitraires.

DÉFIS & DÉBATS ACTUELS

Bien que nous ayons planté le décor, sous le sigle de l’émancipation par la raison et des droits humains supposés garantir celle-ci, les défis pratiques demeurent importants. Reste aujourd’hui encore plusieurs nœuds à démêler, pour comprendre la place de l’humain dans le monde, la qualité des rapports humains et avec le non-humain – c’est d’ailleurs l’invitation que nous vous lançons à l’occasion du Festival des Libertés, avec cette thématique.

Classer, déclasser, surclasser. Être dans, sous, hors humanité ? Humain, surhumain, inhumain… des facettes inhérentes à notre condition, mais que nous devons aussi questionner. Le Festival propose d’éclairer et de réfléchir à nos représentations collectives pour actualiser une perspective humaniste moderne et plus heureuse. Cela se déclinera en quatre grands axes.

Humanité et identité

À la base de tout cela, se pose encore et toujours la question de la nature humaine. Si les théoriciens du « contrat social » (Hobbes, Locke, Rousseau), arrivaient à des conclusions différentes, c’est en grande partie car ils avaient des prémisses divergentes, à commencer par une anthropologie philosophique radicalement opposée (chez Hobbes « l’homme est un loup pour l’homme », alors que chez Rousseau « l’homme est naturellement bon »). Dans les débats plus contemporains, la nature humaine est toujours mobilisée, sous différentes formes, pour justifier des discours, des pratiques et des politiques très variées. Mais comment les identités sont-elles socialement construites ou déconstruites ? Comment dépasser les logiques réductrices d’assignation et développer des stratégies et des outils permettant l’émancipation de toutes et tous ? Comment articuler l’universalisme des droits humains avec les revendications particulières des mouvements sociaux contemporains ?

La nature humaine est-elle donc par essence destructrice ? La question écologique est complexe et nécessite une réflexion en profondeur sur l’humanisme, une réelle remise en question. Les humains ont toujours fantasmé de pouvoir dominer la nature, mais aujourd’hui ce rêve est dans une large mesure devenu réalité – il n’y a qu’à voir les « prouesses » des entreprises énergétiques pour aller puiser du pétrole dans les profondeurs sous-marines, entre autres exemples, pour s’en convaincre.

Écologie et systèmes économiques

L’extinction massive des espèces, la montée des températures, du niveau des océans, les transformations dans les pratiques et les marchés de l’agriculture sont tous des phénomènes dont la causalité avec l’activité humaine fait l’objet d’un consensus scientifique. En tant qu’humanistes, il est donc impératif de s’appuyer sur le développement des méthodes scientifiques et des technologies pour réfléchir à l’impact de l’activité humaine sur l’environnement qui nous nourrit et qui nous permet de nous épanouir. Cela nous amène à repenser non seulement notre système économique, mais aussi la solidarité, en établissant des parallèles entre le soin de notre environnement et le soin entre êtres humains. Comment penser des pratiques plus justes et permettant de réconcilier les défis écologiques et socio-économiques ?

Technologie et surveillance

Dans un autre registre, l’intelligence artificielle (IA) est un phénomène nouveau, produit de la raison humaine, de sa maîtrise des mathématiques et des technologies, qui remet fortement en question la place de l’humain dans le monde, notamment le monde du travail, entendu au sens large. Dans Condition de l’Homme Moderne (The Human Condition, 1958), Hannah Arendt distingue entre l’humain s’inscrivant dans un processus biologique du travail, animal laborans, et l’humain en tant que créateur d’œuvres, animé par un désir de produire des œuvres qui transcendent la nature et qui vont lui survivre, l’homo faber. Or, l’IA bouleverse aujourd’hui ces deux facettes, en plus de faire peser une lourde menace sur notre manière de nous informer, avec la création de fausses images ou vidéos (deep fakes) qui peuvent disrupter le processus délibératif et démocratique.

À cela s’ajoute aussi les enjeux de surveillance, comme la reconnaissance faciale, ce qui ébranle certains acquis en matière de respect des droits et libertés de la personne. La course à l’armement, souvent cachée sous une course vers l’exploration de l’espace interroge aussi notre rapport à la technologie et l’aspect régalien des autorités.

Justice et reconnaissance

Par quelles alternatives sortir des logiques d’exclusion, de punition et de vengeance ? Quelles sont les potentialités et les limites de la justice réparatrice ? Les objets culturels et historiques doivent-ils être restitués à leurs pays d’origine et, si oui, sous quelles conditions et quelles modalités ? Quelle est la responsabilité des politiques et des institutions culturelles dans cette dynamique ?

En somme, la liste des défis et des débats auxquels l’humanisme est aujourd’hui confronté est longue et la tâche de s’interroger sur la place de l’humain dans le monde est fondamentale. Pour y arriver, nous devons nous interroger continuellement sur la nature humaine, le besoin de classer les gens dans des catégories, souvent sous l’impulsion de biais cognitifs, qui nous permettent de se représenter de façon, parfois trop simpliste, une réalité complexe. Entre humain, déshumanisation, caractérisation à géométrie variable de ce qui est inhumain, rapport à ce qui est non-humain, il est souvent difficile de s’y retrouver. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’on voit pulluler des charlatans de l’opinion et des politiques opportunistes et populistes qui cherchent à exploiter cette vulnérabilité, plus ou moins manifeste chez chacune et chacun d’entre nous. C’est pourquoi, en tant qu’humanistes, nous ne pouvons faire l’économie d’un sérieux examen de conscience.


[i] Vu l’espace qui nous est imparti dans cet exercice, cette histoire n’est pas seulement brève, mais aussi forcément partielle. Une histoire complète de l’humanisme pourrait faire l’objet d’une thèse de doctorat !

[ii] https://echoslaiques.info/machiavel-du-libre-examen-a-la-liberte-des-peuples/

[iii] Une lecture intéressante est celle qui s’appuie sur la dichotomie entre nature et artifice, pour penser le conflit permanent qui existe entre la nature humaine et la corruption de celle-ci par les mécanismes de socialisation qui instaurent une société civile artificielle, car consacrant les differences naturelles plutôt que de tenter d’y remédier, notamment en valorisant la vertu.

Voir Maurizio Viroli, La Théorie de la Société bien Ordonnée chez Jean-Jacques Rousseau, De Gruyter : Berlin/New York, 1988.

[iv]Rappelant la révolution qui s’est produite en astronomie lorsque Nicolas Copernic a discerné, dans les mouvements apparents des planètes, des reflets du mouvement propre de la Terre, Kant a inauguré une révolution copernicienne en philosophie , qui prétendait que le sujet qui fait la connaissance constitue , dans une large mesure, l’objet – c’est-à-dire que la connaissance est en partie constituée par des facteurs a priori ou transcendantaux (apportés par l’esprit lui-même), que l’esprit impose aux données de l’expérience. Loin d’être une description d’une réalité extérieure, la connaissance est, pour Kant, le produit du sujet connaissant. Lorsque les données sont celles de l’expérience sensible, l’appareil transcendantal (mental) constitue l’expérience humaine ou la science, ou la rend telle “.

https://www.britannica.com/topic/Kantianism/Early-Kantianism-1790-1835

[v] https://www.laicite.be/lexique/humanisme/

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