La campagne d’éducation permanente 2025 du Centre d’Action Laïque s’intitule « La planète brûle, nos droits aussi ». Il devient en effet manifeste, un peu partout dans le monde, de manière souvent inégale, que les atteintes à l’environnement produites par l’activité humaine ont des conséquences qui menacent nos droits et libertés fondamentales. En tant qu’humanistes, nous devons nous interroger sur notre rapport à l’environnement, à nos connaissances et donc à la science. Cette réflexion s’inscrit dans notre soucis permanent d’une réelle justice sociale et d’une meilleure gouvernance démocratique. Nous ne pouvons plus ignorer les bouleversements climatiques et il ne suffit plus de ratifier des accords pour les limiter, mais il est impérieux d’intégrer la jugulation de leurs effets dans une vision cohérente d’un projet de société. C’est avec courage et persévérance que nous devons poursuivre, voire accentuer notre combat face aux climatosceptiques dont la motivation est essentiellement d’ordre économique.

Ce numéro du Bruxelles Laïque Echos s’inscrit donc dans cet effort commun visant à alimenter le libre-examen de chacune et chacun, en pointant à la fois des inégalités qui sont révélées ou exacerbées par les bouleversements climatiques, mais aussi d’explorer de nouvelles pistes de réflexion et de manière de faire.

Les articles abordent la thématique sous différents aspects. Sur le plan politique, une première analyse plus théorique présentant les relations entre les différents acteurs précède une analyse critique de l’accord de gouvernement au niveau fédéral en Belgique.

Au niveau bruxellois, un article s’intéresse à la répartition des espaces verts à Bruxelles, sous le prisme de l’accès à ceux-ci et des fortes disparités observables. Un autre nous amène à Cureghem, où un marais est l’objet de nombreuses controverses, vu les besoins criants du quartier. Enfin, un autre article donne la parole à des actrices de ce même quartier, engagées et résilientes, aux antipodes du fatalisme.

Mais Bruxelles c’est aussi le siège des Institutions européennes. Deux articles se concentrent sur l’influence et les responsabilités des lobbys des entreprises dans ces institutions. Il est impératif de les impliquer dans la lutte contre les changements climatiques.

Ensuite, nous ouvrons nos perspectives avec une interview du philosophe canadien Alain Deneault, au sujet de son livre qui développe le concept de bio-région comme forme d’organisation collective, dans un monde où notre consommation sera amenée à changer.

Et pour terminer, nous vous proposons une analyse sur les inégalités face aux réactions politiques lors de catastrophes naturelles, à partir de l’expérience récente de Mayotte et, plus généralement, des outre-mer.

Nous vous souhaitons des lectures enrichissantes et nous vous invitons également à suivre la campagne du CAL qui se déroulera durant toute l’année.

Dans la même catégorie

Share This