PETIT GUIDE D’AUTO-DÉFENSE LIBRE-EXAMINISTE

par | BLE, Laïcité, MARS 2021

Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée :

car chacun pense en être si bien pourvu,

que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose,

n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont.

– René Descartes.

Faire vivre le libre-examen en cette période d’ « infodémie » où la « post-vérité » s’impose à nous comme une nouvelle réalité n’est pas une mince affaire. Or, comme à chaque époque de l’histoire, surtout durant les périodes difficiles où le déni et les explications dites alternatives connaissent du succès – sans parler de la surenchère et des hyperboles qui font la tendance sycophante que l’on observe sur les médias dits sociaux -, il est plus que jamais nécessaire de s’exercer à l’esprit critique. Si on se remet au sport ou à la cuisine maison, pourquoi ne pas en profiter pour adopter de saines habitudes intellectuelles, à entraîner notre esprit à distinguer le vrai du faux ou, en d’autres termes, à distinguer le baratin du logos ?

Cet article se veut un exercice de clarification conceptuelle et sémantique. Il présente, de façon synthétique, d’abord un lexique de notions centrales à la laïcité puis, dans un second temps, quelques sophismes afin de permettre à notre lectorat de bien saisir ce qu’est la démarche libre-exaministe en portant notre attention sur son rapport au langage et à la rhétorique. Vous avez sans doute déjà eu l’impression de vous faire baratiner, que quelque chose clochait avec un discours vous enjoignant à adopter certaines croyances et donc à orienter votre action. Cet article a pour objectif de vous aider à mettre des mots sur ce réflexe sceptique et à faire sens de cette démarche, plutôt que de simplement être une source de confusion.

LEXIQUE

Cette première section vise à définir certains concepts communs à la laïcité dans le but de les distinguer entre eux et de montrer la relation qu’ils entretiennent. Plus spécifiquement, quatre notions sont abordées. Il s’agit de définir le libre-examen, comme étant une démarche, ayant trois composantes : une attitude, le scepticisme, une méthode, le doute méthodologique et, finalement, un mode de rationalité, la raison ou l’esprit critique. En réalité, ces trois composantes se recoupent dans leurs pratiques, mais nous cherchons ici à insister – de façon analytique – sur leur complémentarité, de façon à ouvrir la discussion plutôt qu’à imposer une vue particulière.

Le scepticisme

Le scepticisme est une posture philosophique qui s’est développée au fil de l’histoire en réaction à l’autorité des croyances imposées par certains pouvoirs, notamment religieux, et à tout recours à une autorité dont la légitimité ne serait pas à questionner. Les dieux sont maîtres car ils sont omnipotents et omniscients et gare à celui ou celle qui oserait entreprendre une démarche personnelle de recherche de vérité. En résumé, le scepticisme se veut le contre-poids de l’injonction à accepter tout dogmatisme et toute autorité (nous verrons d’ailleurs plus loin ce qu’est le sophisme de l’argument d’autorité).

Il ne s’agit pas de conspuer les religions ou de rejeter la légitimité de l’expression de certaines croyances dans l’espace public, mais plutôt d’émettre un doute sur la suprématie « incriticable », ou du moins d’une demande d’acceptation telle quelle, à laquelle prétendent certaines communautés convictionnelles pour préserver l’opinion public et l’intérêt commun du poids de la tradition et des injonctions communautaires.

Alors, qu’est-ce concrètement que le scepticisme ? D’abord le scepticisme se manifeste par l’aphasie, c’est-à-dire de sciemment choisir de suspendre son jugement et donc de ne pas s’exprimer sur la véracité (ou non) d’une proposition (p) ou d’une thèse – contrairement aux gens qui adhèrent à des dogmes et qui cherchent à les répandre par la parole. Le sceptique fait donc le choix, dans son rapport au langage, de s’abstenir, admettant qu’il pourrait se tromper en adhérant, par exemple, à des thèses qui lui ont été transmises mais qu’il n’a jamais pris le temps d’examiner rigoureusement. Se taire pour observer et pour éviter, comme le disait Camus, d’ajouter au malheur du monde en nommant mal les choses. Le but est d’atteindre un état d’apaisement, l’ataraxie, et d’éviter la confusion découlant de la rencontre avec des éléments factuels ou de connaissance entrant en conflit avec ses croyances.

Tous les sceptiques ne sont pas libre-exaministes. On peut choisir de suspendre son jugement et d’en rester là, jugeant que toute entreprise de connaissance est vaine – le scepticisme connaît ses versions plus pessimistes. À l’inverse, le libre-exaministe, lui, est toujours sceptique. Mais, il ne s’arrête pas à l’aphasie. Il choisit d’entreprendre une démarche de recherche de vérité. Et, pour cela, il a besoin d’une méthode.

Le doute méthodologique

C’est justement pour éviter d’adopter un scepticisme fataliste que René Descartes (1596 – 1650) a systématisé le doute afin de pouvoir s’offrir un fondement rationnel à ses croyances. Réalisant que plus il savait de choses, plus il en ignorait, il suspendit donc son jugement, puis entreprit de remettre systématiquement tout en question. Et, voulant pousser la démarche jusqu’au bout, il s’est mis à douter même de sa propre existence. L’essentiel de sa contribution en la matière se retrouve dans les œuvres que sont Le Discours de la Méthode et Les Méditations Métaphysiques.

Donc je doute de tout. Même de ma propre existence. Mais je suis une chose pensante. D’où vient cette faculté de penser ? D’un dieu bienveillant ou d’un mauvais génie qui chercherait à me tromper ? Peu importe. Je suis d’abord une chose qui pense. Peu importe dans quel univers (il est encore possible de douter de son existence matérielle, le scepticisme nous enjoignant à nous méfier de ce que nous rapporte nos sens), je suis d’abord un être doté de la faculté de penser. Cogito ergo sum. Je pense donc je suis.

La seconde vérité, qui découle de la première, chez Descartes, est l’existence de Dieu. Puisque j’ai l’idée d’un dieu bienveillant, omnipotent et omniscient, cela prouve son existence puisque les propriétés de l’effet, cette idée, doit être le produit d’une cause ayant les mêmes attributs. Donc Dieu existe. Il subsiste un débat à savoir si Descartes croyait réellement en Dieu, ou s’il a dérivé cette conclusion pour se protéger contre l’absence de laïcité de l’époque. Chose certaine, il en est arrivé à découvrir la vérité de sa propre existence avant celle de dieu, ce qui n’était alors pas anodin. C’est – entre autres choses – pourquoi Descartes est souvent reconnu comme étant le père du rationalisme moderne… qui a donné naissance à la philosophie des Lumières et à l’humanisme qui en est le produit.

En résumé, le doute méthodologique consiste à adopter une attitude sceptique face à nos connaissances, puis à entreprendre de refonder nos connaissances une à une en prenant soin de ne rien prendre pour acquis. En ce sens, la démarche libre-exaministe rompt avec une tradition de scepticisme plus défaitiste face à la possibilité même de la connaissance et déploie l’esprit critique de manière constructive.  

La raison ou l’esprit critique

D’abord, pour parler d’esprit critique et de libre-examen de manière générale, il est fondamental de distinguer la question de la connaissance, « que puis-je savoir ? » (et toutes les sous-questions que cela pose du fait, par exemple, que nos sens peuvent nous tromper ou que la méthode scientifique a ses limites), de la question éthique « que dois-je faire ? ». La confusion vient généralement du fait que – dans le langage « ordinaire » – on se dit que le but de connaître le monde tel qu’il est de pouvoir agir de sorte à le modifier. La confusion survient soit car on confond les deux questions à travers le fait qu’il faille prendre une décision, mais la qualité des informations dont on dispose ne nous informe pas sur ce que nous devons faire. La confusion est parfois naïve, mais elle est aussi parfois entretenue pour des raisons idéologiques. Il n’est pas rare de voir une conception « idéalisée » de l’esprit critique être raillée au profit d’une conception dite « contextualisée », bien souvent pour avancer une lecture particulière d’un contexte donné, une idéologie qui détermine, avant même l’entreprise critique, un telos, c’est-à-dire la finalité de la démarche libre-exaministe, sans quoi celle-ci serait vaine. Il est primordial de distinguer les deux questions et de pratiquer les vertus épistémiques en toutes circonstances, c’est-à-dire entendre les différents points de vue (il y en a souvent plus d’un qui soient légitimes), de faire preuve de charité interprétative et d’humilité. Bref, il n’existe pas d’esprit critique « idéal », il porte toujours sur un objet, mais il ne peut pratiquement jamais n’avoir qu’une seule position éthique ou politique comme issue.

La raison critique porte quant à elle sur des questions liées à la connaissance – ce que l’on appelle en philosophie des questions épistémologiques (logos). Le mode de l’esprit critique nous amène à nous demander, par exemple, quelles sont les limites ou les contraintes à notre connaissance du monde et comment repousser ses limitesLa raison critique est aussi, souvent, réflexive : ai-je de bonnes raisons d’adopter ou de rejeter une croyance donnée ? Est-ce que cela est cohérent avec l’ensemble de mes croyances ou, plus généralement, de ce qui est admis comme avéré en sciences ?

L’esprit critique pose aussi d’autres questions, comme celle de savoir si notre interlocuteur nous présente un discours appuyé sur un intérêt – qui lui serait propre, ou particulier – à biaiser notre analyse des faits, à nous induire en erreur ou nous convaincre, étant convaincu lui-même de la suprématie de ses idées, afin d’orienter notre action, voire d’en tirer profit. Cela dit, lorsque ce réflexe se présente à nous, il est important de s’en remettre aux autres piliers du libre-examen et d’adopter une attitude sceptique et de suspendre notre jugement.

L’esprit critique ne consiste pas non plus en une attitude de défiance systématique. Le piège est de croire que parce que nous défions notre interlocuteur, nous lui faisons un procès d’intention ou, en adoptant des croyances opposées à ce que suggère son discours, nous faisons preuve d’esprit critique. Auquel cas nous serions dans l’erreur et, bien souvent, simplement de mauvaise foi. C’est pourquoi nous insistons ici sur la complémentarité entre esprit critique, scepticisme et doute méthodologique afin de montrer en quoi le libre-examen ne saurait être réduit à une seule composante, mais doit être compris comme un héritage philosophique riche, une démarche d’autant plus accessible de par la diversité de ses apports.

En somme, la démarche libre-exaministe c’est d’abord de canaliser notre doute, l’aphasie, de suspendre notre jugement, notamment face au nombre important de croyances que nous avons acquises et au flux incessant d’informations (« infodémie ») que nous n’avons jamais pris le temps de remettre en question. Le doute méthodologique visant à offrir une fondation rationnelle à nos croyances est une démarche qui demande du temps. L’exercice de la raison et la démarche libre-exaministe ne peuvent être simplement décrétés, ils exigent le temps de la pratique et ultimement de la maîtrise. Le libre-examen c’est aussi, bien souvent, d’apporter des nuances plutôt que de faire des raccourcis dans le but d’orienter la discussion.

QUELQUES EXEMPLES DE SOPHISMES

Contrairement aux paralogismes, qui sont des erreurs de raisonnement commises par des gens de bonne foi, les sophismes sont utilisés dans le but de faire valoir, voire d’imposer, une opinion (s’appuyant souvent sur des émotions). Le sophisme oriente le discours vers une lecture particulière, souvent intéressée, des faits, plutôt que d’être dans une authentique démarche de confrontation des points de vue, guidée par une recherche de vérité. Bref, le sophisme rompt avec la pratique des vertus épistémiques ou, en d’autres mots, avec l’éthique de la discussion rationnelle.

Le faux-dilemme

Un des sophismes les plus utilisés pour orienter arbitrairement une discussion est celui du faux-dilemme. Le locuteur va intentionnellement placer son interlocuteur dans une position fâcheuse en lui posant une question à laquelle il n’y aurait que deux réponses possibles. Or, la réalité est complexe et tout n’est pas noir ou blanc. Il existe pratiquement toujours une myriade de teintes de gris, de positions différentes par rapport aux enjeux discutés. La démarche libre-exaministe exige en quelque sorte d’être toujours à l’affût de ce genre d’entonnoir dans lequel on voudrait enfermer notre pensée. La liberté de pensée c’est justement de s’émanciper des catégories ou des choix préconstruits que l’on nous soumet.

Le faux-dilemme est régulièrement employé par des politiciens ou des militants, bien souvent dans le but de polariser la discussion de façon manichéenne, confisquer la vertu et implicitement dépeindre leurs adversaires comme étant moralement douteux. C’est un des sophismes les moins subtils et il est important de pouvoir le repérer pour conserver l’intégrité de la démarche libre-exaministe et éviter les abîmes vers lesquels des gens malveillants voudraient nous pousser.

L’argument d’autorité

Devant la difficulté à persuader son interlocuteur de la validité ou de la vérité d’un argument, certaines personnes ont parfois recours à l’argument d’autorité. Il s’agit d’une stratégie qui vise à instrumentaliser la bonne réputation d’une personne et l’autorité qui en découle vu, par exemple, le prestige dont elle jouit auprès de l’interlocuteur. Cela se traduit par des phrases du type « ce n’est pas moi, c’est [X] qui le dit », ou encore « même [X] le dit ». Or, la validité d’un argument ou la propriété de vérité d’une proposition (p) est totalement indépendante de la personne qui l’émet. Le recours à ce type de stratégie marque souvent l’absence de preuves pour avancer un argument ou le manque de maîtrise du sujet. L’argument d’autorité sert alors de béquille à la personne qui l’utilise.

À l’inverse, il existe également une tendance chez certaines personnes à rejeter un argument, ou même des faits, s’ils sont émis par quelqu’un que nous n’estimons pas. Si un adversaire politique avance des statistiques sur un phénomène, d’aucuns auront tendance à estimer de la fausseté de ce qui est avancé non pas sur la base d’un examen rigoureux de la question, mais simplement pour se positionner dans un rapport d’opposition. C’est en quelque sorte l’antithèse de l’argument d’autorité. Cela dit, si la vérité d’une proposition (p) est indépendante de la personne qui l’émet, il en est logiquement de même pour sa fausseté (¬p).

La fausse analogie

L’utilisation d’analogies pour illustrer une situation ou tenter de persuader avec un argument est un processus normal de la pensée. Nous utilisons parfois des situations archétypales pour illustrer des situations moins connues et rendre leur compréhension plus intuitive. Le sophisme de la fausse analogie, au contraire, utilise une analogie qui ne tient pas la route, dans le but de tromper le jugement de son interlocuteur.

L’augmentation du nombre de migrants ces dernières années et la demande d’une réponse politique à ce phénomène a généré une panoplie de fausses analogies visant à justifier des politiques de fermeture. Par exemple, durant la campagne présidentielle de Trump, l’accueil des réfugiés syriens était comparé à un bol de bonbons dont certains seraient empoisonnés, puis on posait la question « en prendriez-vous une poignée ? » En quoi est-ce une fausse analogie ? Pour le démontrer, on peut comparer les conséquences pour voir que la comparaison ne tient pas la route. Si vous choisissez de laisser les bonbons dans le bol devant vous, il ne se passe rien. Si vous refuser les réfugiés syriens et que vous abandonnez des êtres humains en détresse à leur sort, les conséquences pour ces personnes seront catastrophiques. Comme le faux-dilemme, la fausse analogie est destinée à vous mener à adopter une croyance en dépit de la complexité du monde réel, qui ne saurait être réduite à des choix simples et binaires.

Non-sequitur

Le sophisme dit non-sequitur est plus subtil, mais il est tout de même souvent utilisé pour tromper un interlocuteur ou une audience. Concrètement, non-sequitur veut dire « qui ne suit pas ». En logique, il est interprété comme « qui ne découle pas des prémisses ». Il s’agit donc d’un raisonnement dont la conclusion ne peut être validement dérivée des informations fournies par les prémisses. Bien souvent, cela arrive car certaines prémisses sont omises, parfois de façon volontaire, par la personne qui avance ce type d’argument.

Autrement dit, on peut essayer de vous piéger par le stratagème suivant. On vous présente d’abord une première prémisse (A), qui est vraie. On vous présente ensuite une seconde prémisse (B), laquelle vous consentez est aussi vraie. Puis, on vous présente la conclusion (E), à laquelle on donne une valeur de vérité, en vertu de A et de B, mais qui ne peut pas découler seulement de (A) et de (B). Il manque logiquement les prémisses (C) et (D) pour que (E) puisse être vrai. En somme, il s’agit d’instrumentaliser des croyances que vous prenez pour vraies afin de vous faire adopter une nouvelle croyance, dont la vérité serait dérivée de vos croyances vraies. Ce qui ne coule de pas de source sur le plan logique.

Pour prendre un exemple très simple, ce n’est pas parce qu’il est vrai qu’il a plu hier et qu’il pleut aujourd’hui, que demain il pleuvra nécessairement. Nous avons besoin  d’autres éléments de preuves pour croire que la proposition [il pleuvra demain] soit plausible.

Autre exemple, concernant la laïcité, avant de conclure. Il subsiste un préjugé à l’encontre du projet d’inscription de la laïcité dans la Constitution qui se présente sous la forme d’un raisonnement non-sequitur. Première prémisse (A) : Pour la laïcité, il doit y avoir une séparation entre l’État et les religions. Seconde prémisse (B) : l’athéisme, système de croyances des laïques, n’est pas une religion au sens strict. Conclusion (E) : les laïques veulent imposer leurs croyances à l’État et donc à l’ensemble de la société. Cette conclusion est tout simplement fausse et ne peut pas être dérivée de (A) et (B). La confusion entre la laïcité comme principe politique de séparation de l’État et des religions et les croyances athéistes répandues dans le mouvement laïque sont deux choses différentes. La laïcité ne vise pas l’adoption de croyances particulières par l’État, encore moins l’imposition de quelque croyance que ce soit à l’ensemble de la société civile.

COMMENT RÉAGIR ?

Face à de tels raisonnements, ou tout autre qui vous donnerait l’impression que quelque chose ne tourne pas rond, la première chose à faire est de suspendre son jugement. La seconde est d’éviter de manifester une défiance qui nous éloignerait de la reconnaissance de la rationalité ou de la sincérité de notre interlocuteur. Il s’agit ensuite de décider si l’argument vaut la peine d’être élucidé au moyen d’un examen rigoureux des faits, au moyen de la raison critique et des outils de connaissance disponibles.

En conclusion, si dans l’histoire où la pratique les notions de libre-examen, scepticisme, doute méthodologique ou esprit critique ont connu des évolutions qui ont souvent brouillé les frontières entre elles, nous pouvons tout de même les distinguer au plan analytique et suggérer, dans un esprit de laïcité, une compréhension du lien qu’elles entretiennent. Pour rendre cela concret, il est utile de débuter par diriger notre vigilance vers les discours, souvent hyperboliques, nous enjoignant à adopter des croyances particulières, découlant d’une vision binaire (exemple du faux-dilemme) et, bien souvent, incompatibles avec la complexité et le fonctionnement réel du monde. Il s’agit donc d’une gymnastique qui demande de la pratique.

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