Thierry Bodson est président de la Fédération Générale du Travail de Belgique (FGTB) depuis 2020, premier syndicat de Belgique en nombre d’affiliés. Longtemps secrétaire général de l’Interrégionale wallonne, il est un des témoins privilégiés des bouleversements que connaît le monde social depuis des décennies, facteur important de la montée du vote d’extrême droite dans le nord du pays et du retour progressif des idées réactionnaires. Rencontre avec un syndicaliste qui a fait de la lutte antifasciste une pierre angulaire de son engagement.
Julien Truddaïu (JT) : En quoi, selon vous, les idées réactionnaires ont peu à peu infusé le monde social et plus spécifiquement le monde du travail ou du non-travail ?
Thierry Bodson (TB) : La particularité de notre pays, c’est que l’extrême droite est forte dans le nord du pays, au travers principalement du Vlaams-Belang. Dans la partie francophone du pays, il n’y a pas de parti d’extrême droite qui perce pour le moment, et tant mieux ! Ce constat est certainement dû au combat que, notamment, nous menons à la FGTB avec le Front antifasciste.[1] Mais, nous constatons tout de même des dégâts collatéraux : les idées d’extrême droite gangrènent pour partie le discours, voire certains positionnements, de partis plus traditionnels comme le Mouvement Réformateur, voire d’autres plus centre-droit. J’ai été frappé, par exemple, durant la campagne de cette année, de voir que dans le programme des Engagés figurait la limitation dans le temps des allocations de chômage à deux ans ou la volonté de donner la personnalité juridique aux syndicats.
Les conséquences de tout cela sont multiples. D’abord, cette gangrène se retrouve dans les mots employés. Pendant des années, pour ne pas dire des décennies, un chômeur ou une chômeuse était un « demandeur d’emploi ». Puis, il a fallu dire, « chercheur d’emploi ». En quelque sorte, on a renversé la vision des choses qui traduit une volonté politique : quand on est chômeur ou chômeuse, il faut démontrer que, tous les jours, systématiquement, pour ne pas dire toutes les heures, on cherche du travail. Faute de quoi la personne concernée ne mérite pas l’allocation éventuellement versée. Nous sommes dans un pays où seul un chômeur ou une chômeuse sur deux perçoit des allocations de chômage. Dit autrement : un demandeur ou demandeuse d’emploi sur deux n’a même plus droit à une allocation de chômage ? Les raisons sont multiples : il (ou elle) a été exclu, sanctionné, ou est sans droit parce qu’il n’a pas travaillé suffisamment avec des contrats à durée indéterminée.
Il est important de revenir sur ces questions parce que je suis frappé par ces discours. Nous sommes dans un contexte où, depuis les Golden Sixties[2], le taux d’emploi n’a jamais été aussi haut avec aussi peu de chômeurs indemnisés ou non. Malgré cela, nous connaissons un discours anti-chômeurs qui s’accroît au fur et à mesure que le taux d’emploi croît également. Ce qui est assez contradictoire, mais nous sommes au cœur d’une vraie question sociologique. Ces discours sont porteurs électoralement et gagnent aussi tous les partis ou tous les mouvements, pas uniquement ceux de droite ou du centre.
Autre exemple, la Belgique est un pays où la flexibilité est importante, contrairement à ce qu’on entend trop souvent. Beaucoup d’études internationales le montrent, mais le dire, même pour des partis plus progressistes comme le Parti Socialiste ou Ecolo est devenu visiblement compliqué. Très concrètement, le gouvernement précédent (dont le Ministre du Travail, qui était socialiste) a accru la possibilité, en prenant de multiples mesures, d’augmenter encore la flexibilité à l’intérieur de très nombreuses commissions paritaires.[3] Autre exemple encore, la fiscalité dans notre pays est profondément inéquitable. Tous les rapports internationaux ou nationaux le montrent également : il y a une véritable injustice dans la répartition des richesses créées avec un patrimoine qui ne cesse de croître dans les mains d’un nombre de plus en plus restreint de milliardaires. Quand certains (comme les partis progressistes qui l’avaient inscrit à leur programme) essaient de mettre en avant une taxation sur les plus hauts revenus ou sur les gros patrimoines, ils deviennent de plus en plus inaudibles. On parvient notamment à faire percoler cette idée qu’une telle mesure concernerait beaucoup de personnes et pendant ce temps l’injustice fiscale continue.
J.T. : Il y a eu une séquence politique sous la législature précédente, qui est la proposition de loi Van Quickenborn[4], qui suivait la condamnation de plusieurs syndicalistes dont vous faisiez partie. Ces contextes politique et judiciaire ne sont-ils pas aussi des marqueurs de l’avancée des idées réactionnaires ?
T.B. : Nous avons l’impression, en effet, que cette droitisation de la société, est poussée par l’émergence des populismes et de l’extrême droite, qui parfois aussi, influence le monde judiciaire. Nous avons été très nombreux et nombreuses à être étonnés de la condamnation dont j’ai fait l’objet avec d’autres camarades, puisqu’à cette occasion un article du code pénal a été utilisé alors qu’il ne devait selon la volonté de ses auteurs, jamais s’appliquer à des faits de grève.[5] Mais tout aussi violent, et peut-être encore plus grave, c’est ce que nous avons constaté au moment du conflit Delhaize. Nous avons été submergés par des astreintes, quasi systématiquement, quand il y avait des piquets de grève. Pire encore, durant un mois, en mai 2023, une décision judiciaire est venue interdire les piquets de façon préventive même lorsque ceux-ci étaient filtrant, à une cinquantaine de mètres du magasin. Ce genre de décisions marque une vraie dérive. Car le juge considèreque le droit économique, le droit de faire du commerce, le droit d’aller acheter était plus important que des droits fondamentaux, comme le droit du travail ou le droit de grève. Peu de temps après cette séquence, le gouvernement, en principe pas uniquement de droite[6], a tenté de déposer un projet de loi qui, immanquablement, allait criminaliser une partie des manifestations ou d’autres actions faites par les syndicalistes ou des militants. Cette dérive judiciaire ou législative met les principes démocratiques en danger à partir du moment où l’on tente de mettre à mal des contre-pouvoirs.
Quand on analyse les premiers documents de négociations en vue de former le prochain gouvernement, il y a de quoi s’inquiéter.
J.T. : Dans des instances d’avis ou de décisions comme les commissions paritaires, est-ce qu’une dérive est aussi à l’œuvre ?
T.B. : Même si une organisation comme le VOKA[7] est plus rigide qu’il y a quelques années, la droitisation du monde patronal à l’intérieur des négociations paritaires ne me parait pas flagrante. Par contre, dans le monde patronal, que ce soit au niveau des entreprises ou des commissions paritaires, c’est un peu la même chose que dans le monde politique. J’ai le sentiment que les jeunes générations comprennent difficilement les enjeux liés au contre-pouvoir. Et c’est ainsi qu’au niveau patronal, on a du mal à accepter l’existence des syndicats. Nous avons cette impression que plus on a un patronat jeune devant soi, moins il comprend l’importance de la concertation sociale et l’importance d’avoir des organisations syndicales comme les nôtres. Or, de nouveau, ce n’est pas logique. C’est même contradictoire, parce qu’on voit qu’au niveau international et européen, là où les travailleurs et travailleuses sont majoritairement, voire totalement, couverts par des conventions collectives de travail, la concertation sociale est positive, et ces pays connaissent une meilleure activité économique. Il y a clairement un lien entre la concertation sociale, le niveau de protection des travailleurs, le niveau de vie des travailleurs et la croissance économique des pays.
J.T. : Concernant la transmission intergénérationnelle, est-ce que les instances d’un syndicat comme la FGTB sont impactées ? Est-ce seulement une question de formation ?
T.B. : Objectivement, dans les cadres syndicaux, nous ne sommes pas impactés ou gangrenés par ces idées-là. Nous avons énormément de moyens humains et financiers investis dans la formation, que ce soit au niveau des centrales ou au niveau de la FGTB interprofessionnelle. Nous sommes d’ailleurs obligés car un tiers des délégués sont renouvelés lors des élections sociales tous les quatre ans. Ce sont donc des milliers de délégués, qui doivent absolument être rapidement formés lorsqu’ils entament leur mandat.
Là où nous rencontrons un problème, c’est qu’à partir du moment où on a 700 000 affiliés de la FGTB en Flandre, et que le Vlaams Belang fait de tels résultats, forcément, il y a des travailleurs et des travailleurs affiliés qui votent pour le Vlaams Belang. La proportion, je ne la connais pas.Mais à mon avis, elle est relativement conséquente. Nous sommes donc confrontés à un problème qui va d’ailleurs faire l’objet d’une modification statutaire à la FGTB. C’est un phénomène nouveau en Flandre pour les syndicats que ce soit à la FGTB ou à la CSC : nous avons des militants qui s’investissent dans des partis qui aujourd’hui sont en coalition localement avec le Vlams Belang. C’est ce que nous avons constaté dans une commune où une alliance entre le Vlaams Belang et un cartel où le CDNV est le parti dominant, il y a des affiliés, ici en l’occurrence à la CSC. Mais ceci pourrait nous arriver.
Tant à la CSC qu’à la FGTB, nous avons pris la décision que, dans ce cas, il fallait que nos statuts soient adaptés pour permettre d’exclurele membre qui souhaiterait maintenir cette activité politique dans le cadre d’un tel cartel. Nous ne sommes pas du tout à l’abri côté francophone puisque nous avons constaté la présence de deux affiliés, sur une liste de militants de l’ancien parti populaire, le PP. Heureusement, ils n’ont pas été élus mais nous leur avons demandé de se retirer de ce mouvement pour rester affiliés à la FGTB.
J.T. : On parle beaucoup d’une polarisation croissante de la société, même si cette hypothèse est discutée. Nous constatons en revanche une expression nouvelle des idées réactionnaires qui passe notamment par une reconfiguration du paysage médiatique ces dernières années. Nous avons beaucoup entendu certains hommes et femmes politiques reprenant le slogan de Nicolas Sarkozy lors de sa campagne en France en 2007 : « ceux qui se lèvent tôt qui travaillent et puis les autres qui profitent ». Sur cette simplification des réalités et la mise en opposition des personnes, en quoi le syndicat peut encore expliquer des situations plus complexes ?
T.B. : Il me semble que ce n’est pas tant une polarisation qu’une simplification des propos politiques qui posent problème. Prenons un exemple comme le « dérapage » verbal de Pierre-Yves Jeholet[8], lors d’un débat avec un parlementaire du PTB.[9] Je pensais, encore un peu naïvement, qu’il y aurait un rétropédalage de la part de l’intéressé et du MR. Mais il n’y a rien eu, même pas d’excuses ou quoi que ce soit. Ils ont même assumé. Il y a de toute évidence une réflexion à l’intérieur du MR sur le fait qu’il y avait électoralement plus à gagner en maintenant le propos qu’en le retirant. Cet exemple est plus qu’interpellant.
Que pouvons-nous faire, à notre niveau ? Je pense qu’au sein de la FGTB, nous ne devons pas céder au repli corporatiste et faire en sorte de rester un syndicat interprofessionnel. Cette nuance est importante : dans nos formations, nous avons des militants, des délégués qui sont ouvriers, employés, du service public et des entreprises privées, de toutes les origines, et qui suivent un socle de formation identique. Lors de ce temps de formation hebdomadaire, ils et elles apprennent à se parler, à se côtoyer et à passer du temps pour échanger. Le syndicat interprofessionnel permet aussi de renforcer la solidarité entre l’ensemble des travailleuses et travailleurs de ce pays, qu’il s’agisse des chômeurs, des personnes qui sont malades, des personnes qui sont pensionnées, celles et ceux qui travaillent à temps plein, à temps partiel, celles et ceux qui gagnent un peu mieux leur vie que d’autres, etc.
Le fait aussi d’être sur le terrain permet par exemple de contrecarrer les discours liés à la limitation des allocations de chômage dans le temps. Ceci nous permet de rappeler à celles et ceux qui sont dans des postures politiques que la plupart des gens qu’on va exclure du chômage, ce sont par exemple des travailleurs de chez Audi qui vont se faire licencier à 55 ans. Et est-ce qu’un travailleur de chez Audi qui a travaillé 30, 35 ans certainement dans des conditions assez pénibles n’a pas droit au chômage au-delà de deux ans s’il ne retrouve pas de boulot ? Connaître la réalité du terrain, c’est également pouvoir nuancer aussi. Par exemple, parler des chômeurs et chômeuses de longue durée, c’est rappeler que la moitié de ces personnes qui ont plus de deux ans de chômage, ont au moins un CDD par mois. Parfois c’est un jour ou deux, parfois c’est plus, mais c’est toujours des petits contrats. Cela déconstruit grandement certains discours qui caricaturent et discriminent. La plupart de ces personnes cherchent effectivement du boulot et quand on leur propose un contrat, ils l’acceptent. Malheureusement, ce sont toujours des minis jobs. Autre exemple concernant les malades de longue durée. La connaissance du terrain, nous permet là encore de déconstruire l’image erronée d’une masse d’un million de personnes malades depuis plus d’un an et qui sont en invalidité. En réalité, il existe un mouvement à l’intérieur de ce million de personnes. Il y a à peu près 80 000 entrants, 80 000 sortants. Ce n’est pas une masse inerte. Ce sont des êtres humains qui malheureusement rentrent dans le système de l’invalidité et d’autres qui en sortent.
J.T. : Au fond, nous en revenons à quelque chose d’essentiel à rebours des pensées réactionnaires : réhumaniser les personnes dont on parle…
T.B. : Tout à fait ! A partir du moment où nous défendons l’idée qu’il ne s’agit pas de masses de personnes mais bien d’individus différents qui ont des parcours de vie variés, chaque histoire est différente et est importante. C’est aussi l’une de nos forces, nous recevons, dans le cadre de nos services, au moins une vingtaine de milliers de personnes par mois. Une personne qui vient nous raconter une petite histoire au guichet, son histoire à lui ou à elle, c’est une expérience de plus. Il est très important pour un syndicat comme la FGTB d’avoir un office de droit social et un service juridique dans toutes les régionales. Toutes ces petites histoires qui viennent au guichet ou qui viennent dans des bureaux de réception remontent à vers le responsable de la régionale qui, suivant l’ampleur pourra se faire le relais politiquement des problèmes quotidiens. Cela nous permet d’avoir la nuance dont on parlait plus haut.
J.T. : Certaines idées réactionnaires percolent politiquement et les réponses apportées aux attaques quasi-permanentes contre les idées progressistes prennent un temps certain. Ce contexte n’affaiblit-il pas la capacité des syndicats et de ses membres à imaginer d’autres lendemains, à imaginer un projet commun, plus solidaire ?
T.B. : Les grandes avancées sociales n’ont plus la même force depuis les années 70-80. Les grandes avancées sociales datent de juste avant et juste après la Seconde Guerre mondiale. Il y a quand même un élément dont on doit tenir compte dans la capacité d’établir un rapport de force. L’économie s’est mondialisée et la concurrence entre les pays également. L’Europe n’a pas toujours joué un rôle de solidarité. C’est un espace totalement libéral, qui protège relativement peu, finalement, les travailleurs et travailleuses européens. Nous le voyons bien : dès que crise Covid a été terminée, les dirigeants européens ont appelé à plus d’austérité et à un retour au carcan budgétaire européen (es exemples typiques concernent le droit du travail). Nous restons forts au niveau national. Idem pour la fiscalité qui a du mal à se réaliser à un niveau européen. Or ce sont quand même les deux leviers au travers desquels on peut faire avancer la cause des travailleurs et travailleuses.
Mais des choses positives ont eu récemment lieu : nous avons fait avancer substantiellement le salaire minimum interprofessionnel au niveau belge et même au niveau européen. Par ailleurs, la Belgique reste un des pays où, non seulement le taux de syndicalisation est important, mais où, objectivement, l’encadrement du travail reste encore dans les mains des travailleurs et des organisations syndicales. Le fait que l’ensemble de l’encadrement des conditions de travail se passe davantage au travers d’accords dans des commissions paritaires, de conventions collectives de travail (et pas par la loi) est gage d’avoir des règles plus proches de la réalité des différents secteurs que dans les pays où ce cadre reste la loi, soumis aux fluctuations gouvernementales. C’est gage également d’une vitalité démocratique, là où certains et certaines souhaiteraient voir disparaitre ces mécanismes de contre-pouvoir effectifs.
[1] Le Front antifasciste en Belgique est une initiative regroupant divers acteurs syndicaux, associatifs et citoyens, visant à lutter contre la montée de l’extrême droite et à promouvoir les valeurs démocratiques et d’inclusion. Ce front organise des actions de sensibilisation, des manifestations et des campagnes éducatives pour contrer les discours haineux et les idéologies réactionnaires, tout en renforçant la solidarité entre les différents mouvements sociaux.
[2] Période de prospérité économique et sociale en Europe occidentale, notamment en Belgique, pendant les années 1960, la décennie des Golden Sixties se caractérise par une forte croissance économique, le plein emploi, une augmentation du pouvoir d’achat et le développement de l’État-providence. Elle marque également une modernisation des infrastructures et une amélioration significative des conditions de vie, bien que ces acquis soient progressivement remis en question à partir des crises économiques des années 1970.
[3] Durant la précédente législature (2019-2024), le gouvernement a élargi le champ d’application des flexijobs, initialement limités à l’horeca, à d’autres secteurs comme le commerce de détail et les soins. Cette mesure visait à répondre aux besoins de « flexibilité des employeurs » tout en permettant à certains travailleurs de « compléter leurs revenus ». Elle a suscité de vives critiques syndicales, qui y voient une précarisation accrue des conditions de travail.
[4] La tentative de loi portée par Vincent Van Quickenborne, alors ministre de la Justice (Open VLD), visait à durcir les règles encadrant les manifestations et les actions syndicales, notamment en facilitant leur criminalisation. Cette proposition incluait des mesures telles que des sanctions accrues pour entrave à la circulation ou perturbation des activités économiques. Elle a suscité une vive opposition des syndicats et des organisations de défense des droits, qui y ont vu une atteinte aux libertés fondamentales, notamment le droit de grève et de manifester. Voir à ce propos l’article « Punir les militants et militantes : la criminalisation des mobilisations sociales », Bruxelles Laïque Echos, 4e trimestre (123), 2023.
[5] La notion d’« entrave méchante à la circulation » découle de l’article 406 du Code pénal belge. Initialement, cet article visait à sanctionner des actes intentionnels bloquant ou perturbant la circulation de manière malveillante, tels que des actes de sabotage ou de vandalisme. Lors de sa création, il n’était pas destiné à s’appliquer à des situations de grève ou de manifestations pacifiques. Toutefois, certaines interprétations récentes ont élargi son usage
[6] Le gouvernement Vivaldi, en place en Belgique depuis octobre 2020, est composé de sept partis politiques représentant quatre familles idéologiques : les libéraux (Open VLD et MR), les socialistes (PS et Vooruit), les écologistes (Ecolo et Groen), et les chrétiens-démocrates (CD&V).
[7] Le VOKA (Vlaams Netwerk van Ondernemingen) est l’organisation patronale flamande. Elle joue un rôle clé dans le lobbying économique et politique, en défendant notamment des politiques favorables à l’entrepreneuriat, à la compétitivité et à la dérégulation.
[8] Membre du MR (Mouvement Réformateur), Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles de 2019 à 2024.
[9] Le 2 juin 2024, lors de l’émission “Rendez-vous” sur RTL-TVI, Pierre-Yves Jeholet a déclaré à Nabil Boukili, député du PTB : « Si ça ne vous plaît pas, vous n’êtes pas obligé de rester en Belgique. » Cette remarque, faite lors d’un débat sur le port du voile et la neutralité de l’État, a été perçue comme xénophobe et a suscité de vives réactions politiques. Pierre-Yves Jeholet a rejeté les accusations de racisme, affirmant que ses propos visaient à défendre la neutralité de l’État et non à attaquer personnellement Nabil Boukili.